Chispi, ahora vas a comenzar una nueva vida.... te deseamos toda la felicidad que nunca has tenido ¡¡¡ te la mereces !!!

Historia que nos envía Fanny, la gran persona que quiere ofrecer a Chispi la oportunidad que nunca ha tenido de vivir una vida feliz, como se merece. Gracias Fanny. Es la historia del rescate de su perrito Nieve, un Samoyedo que también tuvo una vida horrible.

Je vous joins un texte que j’ai écrit sur un Forum Français dans la rubrique “vos plus belles histoires de chiens”.
Il raconte l’adoption de Snow.
Ainsi vous pourrez vous rendre compte du futur environnement de Chispi.
Désolée, il est en français….

J’aime pas les chiens ¡!

Il était une fois une jeune femme de 38 ans, par un beau matin de printemps qui fut alertée, dès son arrivée à son travail par la sécurité : Fanny, me dit on, il y a un super beau chien qui vient d'arriver dans le centre, il ne veut pas partir.
On a essayé de l'emmener plus loin, mais que nenni. Il revient à chaque fois. Il a déjà tué deux lapins.
Que peut-on faire ?

Me poser la question à moi, mère Thérésa des animaux....sauf que j'ai horreur des chiens. Chats, souris, taupes, mulots, rats, serpents, ok j'adore. Mais les chiens. Bof. Ca pue, ça laisse des poils, c'est sale, ça bave....

Bon, en tant que communicante de profession, j'arrive avec mon appareil photo pour prendre le profil de l'intrus et le faire figurer sur les sites de recherches d'animaux perdus/trouvés.

Je fais connaissance, sans grand enthousiasme avec une forme beige maronnasse aux yeux d'un bleu extraordinaire. Il pue, le truc. Mouais, il est beau. Mais, il appartient à quelqu'un sans doute !!

Le gardien me répond qu'il l'a déjà vu traîner avec une bande de chiens errants....

Même pas peur, je prends RV chez le véto du coin à ma pause déjeuner et je vais lui montrer le chien.

Les clientes déjà présentes s'esclaffent : ho il est beau le chien ! C'est à vous ! Ha vous avez de la chance !
Non madame, il n'est pas à moi et je ne le garde pas. Ha mais !
J'ai déjà deux chats, ça suffit.

Le chien est beau mais abandonné ce qui le fait passer en priorité devant le véto qui diagnostique un problème de testicule, et des douleurs à l’arrière train. Un piqûre pour lui calmer la douleur puis j’apprends qu’il a à peine un an. C’est un petit jeune, mais je m’en fiche. Je dois retourner travailler moi !

Et miracle, le numéro d’une puce apparaît sur un drôle d’appareil. Chouette, il a un proprio et je vais enfin être tranquille.

Confiante, je rembarque le chien dans ma voiture et retourne travailler. Je le laisse aux gardiens, sachant que son maître va venir le chercher.
Ouf ! Tout le monde est soulagé.

Pas pour longtemps !

Le véto m’apprend que le maître ne veut plus de lui. En gros, le chien appartenait à un jeune homme, le numéro de la puce appartient à sa copine. Mais ils se sont séparés et le chien a été donné à un ami du jeune homme, ami inconnu de la jeune fille….qui ne veut pas le récupérer. Mouais…

Branle bas le combat !

Allô la SPA : Vous voulez bien le prendre, mais il sera euthanasié sous 15 jours, les vacances approchent et ce type de chien, ne trouve pas facilement preneur.
Boooon……Et encore, j’ai bien failli passer pour la maîtresse du chien voulant l’abandonner !

Réunion de concertation avec les gardiens : on fait quoi ?????

Et là le ciel s’éclaircit. Le chef des gardiens m’annonce que sa femme est d’accord pour le prendre, que ses enfants sont fous de joie d’avoir un compagnon. Bref, le bonheur. Mais… pas avant samedi et nous sommes mercredi.
Allez, au diable l’avarice, je le garde trois jours chez moi, on se débrouillera.

Sur le chemin du retour, je téléphone à mon compagnon aux amis, aux voisins.
Tout le monde m’attend à l’arrivée. Non, rectification, ils attendent le chien.

Et la valse des « rooooo qu’il est beauuuuuu, rooooo qu’il est mignon » commence.
Bon, c’est vrai qu’il est mignon.

Bref, je ne m’apensantis pas sur mon sort et je vais pallier aux principal : il lui faut un collier et une laisse et une gamelle et des croquettes.

Je laisse donc l’animal sur son piédestal et je pars faire des emplettes : laisse… bleue, noire ? Collier, métal, cuir ? Croquettes : pour gros chien, jouet … non, pas jouet ? Mheu si, allez un petit jouet à mordiller.. et tiens, une longe, ça peut être pratique, et un tapis pour dormir, c’est une bonne idée, puis il lui faut du shampoing, il est noir comme une taupe. Bref, 200€ d’accessoires !!

A mon retour, c’est parti pour une balade mémorable. Il tire le bougre !! Je vais ressembler à musclor. Tous les enfants du village me suivent, c’est la fête !

Le soir venu, j’attache la bête à un arbre, près des thuyas avec assez de longe pour pouvoir pénétrer dans l’abri de jardin.
Et je vais me coucher. Epuisée !
A 2heures de matin, j’entends de longues plaintes « ouhouuuuuu ». Je me lève en sursaut, paniquée, imaginant le pire.
Le chien s’est entortillé autour des thuyas. Il m’accueille avec reconnaissance et pleins de léchouilles. BEURK !!
Je le désentortille et repars me coucher.
Deux heures plus tard, pas moyen de dormir. Je décide donc de sortir sur le pas de ma porte (à l’opposé de l’endroit où se trouve le chien) fumer ma cigarette.
Et surprise, une forme blanche est étendue de tout son long sur mes chaussures : le chien.
Il a réussi à défaire sa laisse, le mousqueton a cédé et il dort tranquille alors que tout est ouvert, portail, pas de clôtures…
Dès l’effet de surprise passé, il bondit dans le salon et se vautre sur le canapé au grand effroi des chats. En fait c’est LEUR canapé…Ca commence mal.
Mais le restant de la nuit se déroule sans accroc. Tout le monde roupille (et ronfle) sauf moi.

Je repars le matin en ayant laissé la consigne à mes voisins de le surveiller et de le défaire de ses satanés thuyas. Les 2 jours nous séparant du samedi se passent bien. Bouffe, promenades, canapé, caresses (du bout des doigts). Et enfin, le samedi de la libération arrive. Vite on monte dans la voiture et après 2h30 de route sans broncher, nous voilà dans la nouvelle famille de Snow. C’est le nom qu’ont choisi les enfants.

Bon, il va être bien, la dame est présente la journée, le mari le soir et les enfants aussi. Ca va être bien pour lui.
Je repars avec une sensation bizarre et la promesse de ses nouveaux maîtres de me donner des nouvelles.

J’arrive à la maison…. Bof, j’ai pas le moral.
Il manque quelque chose.
C’est pas le chien quand même ???
Nooooon.

Et puis quelques heures après, les premières nouvelles tombent : tout se passe super bien, balades, shampoing, câlins.

Raaa, j’ai pas le moral.
Il manque quelque chose !!
Le chien ???
Bheu non voyons.

Et si c’était lui quand même hein ?

Les jours passent.
Le jeudi suivant un autre message tombe : le chien a niaqué la queue de notre chat. Si tu ne le prends pas, je lui ai trouvé un refuge !
Chouette ! Heu non, zut, désolée pour le chat. Mais t’inquiète pas, je le reprends et on trouvera une solution plus tard.

Et voilà, après une semaine, le Snow revient chez moi pour le plus grand bonheur de mon compagnon (qui n’aime pas les chiens, comme moi), des voisins et des enfants du voisinage.

Le dimanche, opération clôture électrique avec un commando de 15 personnes. Entre les maboules qui vérifient si ça fonctionne bien (et tchhhhak aïe, ca pique !!) et ceux qui apprennent au chien, c’est une foire sans nom.

En soirée, tout est monté, tout fonctionne, le chien s’est pris des châtaignes et reste tout penaud dans son abri de jardin.

Mon compagnon et moi décidons de transférer notre salon de jardin « côté chien » pour lui tenir compagnie.
Le temps d’ouvrir la porte de la maison pour prendre la table de jardin et…. Plus de chien nulle part…..

« Ha le C… il s’est carapaté ». Avec la fatigue et le stress de la disparition, les tensions et les gros mots fusent.

C’est reparti, en 4x4, vélo, à pieds, en quad, tout le voisinage part à la recherche du chien blanc. Forêt, champs, routes, chemins, tout y passe. RIEN.

Et M……. !

Le lendemain matin. Toujours rien. Ca fait long quand même sans nouvelle !!

Puis mon téléphone sonne. J’ai un mauvais pressentiment. Une voisine me hurle : on l’a trouvé, il est à 100 m de la maison, magne toi le train !!! et raccroche.
J’adore mes voisins. Ils savent me parler !!

L’essentiel étant dit, je fonce dans ma Titinne, je fais crisser les pneus et je me rends à bride rabattue chez la voisine. J’aperçois alors le chien avec un gamin couché sur son dos qui essaie de le retenir.
Le gamin se fait carrément traîner par terre mais ne lâche pas.

« Je l’ai trouvé, il n’a rien, mais il tire hein !! » me dit le petit.

J’embarque tout le monde dans mon carrosse et nous revenons à la maison.
Café pour tout le monde, coca pour le petit et 2 gamelles d’eau pour ce petit c… de Snow.

Depuis, il n’a jamais plus fugué de la maison. Même la clôture électrique éteinte.
Bon, il s’est bien lâché lors de balades, quand j’osais encore le promener sans laisse, inconsciente que j’étais (merci le collier GPS !!).

Depuis le mois de juillet, il fait partie intégrante de notre famille. C’est mon bébé à moi.

Après passage chez son nouveau vétérinaire, c’est un samoyède croisé husky, mâle dominant (moui, faut voir…). Il a été opéré d’urgence pour son problème de testicule (une dehors, une rentrée qui était éclatée. La septicémie ne lui laissait plus que quelques heures à vivre).

Son nom est resté Snow puisqu’il commençait à y répondre. Je lui ai rajouté Marojenié (crème glacée en russe) sur ses papiers, histoire de conjuguer ses origines et ma passion pour la Russie.

Bon il est actif, certes, en pleine adolescence, certes (3 tapis de fichus), mais il a toutes les qualités : patience, écoute, attention, câlins. Sa manière de me regarder m’interpelle quand il ne me comprend pas.

Il a fait d’énormes progrès grâce au cours d’éducation canine, même si l’on m’a dit la première fois « il est beau votre chien (je SAIIIIISSS !!!) mais ça ne va pas être facile ». Et bien, moi, je le trouve facile, par contre, lui doit me trouver compliquée !!

Il me parle souvent le matin avec des sortes de grognements, parfois il veut jouer et je reçois son ballon en plein milieu de mon assiette de potage.

On est partis en vacances dans le Sud. 7 heures de voiture sans broncher. Et les sempiternels « rooo qu’il est beau votre chien » (ce qui vexait très fort mon cher et tendre…).

Même les propriétaires de la maison que nous louions se sont fait plus qu’un plaisir de le garder quand nous allions nous baigner (les plages sont interdites au chiens). Il avait souvent une gamelle pleine de gros morceaux de viande à se côtés quand nous rentrions.
« Il avait faim » me disait la dame. Ben voyions !!!

Avec les chats de la maison, c’est statu quo. Le mâle n’en a pas peur et le domine jusqu’à le faire changer de place. La minette, elle se sauve dès qu’elle l’aperçoit. Et pour l’instant, elle est plus rapide et plus vive que le chien.
Donc, non, je n’aime pas les chiens… sauf le mien.